mercredi 14 septembre 2011

ONEECHANBARA THE MOVIE aka CHANBARA BEAUTY de YÔHEI FUKUDA (2008)



ONEECHANBARA THE MOVIE aka CHANBARA BEAUTY de YÔHEI FUKUDA (2008)

Dans un  monde envahi par les morts vivants, la belle Aya, experte en extermination de zombies et accompagnée de son partenaire Katsuji, parcourt les terres dévastées à la recherche de sa sœur Saki, responsable de la mort de leur père.
Elle va en route faire la rencontre de Reiko elle-même en quête de vengeance personnelle qui va lui dévoiler que Saki travaille aux services du docteur Sugita, l'homme responsable de l'épidémie à l'origine des zombies qui a conduit l'Humanité à sa destruction.
Elles vont s'allier afin d'assouvir leurs vengeances respectives et pour mettre un terme aux agissements du docteur Sugita et de son armée de morts...


Mais qu'est-ce donc encore vous-dites-vous que ce film??? Comment ça? Vous connaissez pas ONEECHANBARA? Vous ne savez pas qu'il s'agit de l'adaptation d'un jeu vidéo non plus? C'est normal, n'ayez crainte c'est tout à votre honneur, car ONEECHANBARA est surtout connu de ceux qui s'aventurent là où même certains core geek n'osent pas, au-delà des frontières du raisonnable et du bon sens!

Il s'agit à la base de l'adaptation d'une saga vidéoludique donc, plus connue chez nous via l'épisode du nom de ONECHANBARA BIKINI SQUAD et sortie de manière totalement confidentielle du fait de sa qualité pour le moins négligeable. Pour résumer le jeu, disons que tout est dans le titre ou quasiment, à savoir des jolies filles souvent en bikini, de l'action frénétique, de l'ultra-violence et des zombies.


OH, je vous vois venir et commencer à baver en vous disant que tout cela est fort intéressant, mais il faut savoir que techniquement les jeux sont particulièrement mauvais, offrent un gameplay rigide insupportable et affichent des graphismes à la ramasse pas franchement engageants compte tenu des standards de qualité des productions actuelles.

C'est dans la catégorie Z des jeux que figure cette saga, ceci expliquant pourquoi nombre d'entre vous n'en avez jamais entendu parler, mais allez savoir pourquoi, votre serviteur, à savoir moi-même, en suis très fan pour ne pas dire accro, pour ne pas dire un expert! Ben oui, il faut bien que quelqu'un s'y colle non???

Bref, le jeu vous permet de diriger plusieurs charmantes héroïnes aux mensurations anatomiques exceptionnelles et de massacrer des hordes de morts vivants dans des décors sommaires avec pour seul but le défoulement total et un maximum de fun immédiat.
Pour autant, il faut vraiment en vouloir pour y jouer... et pourtant, je dois avouer que pour ma part j'y ai passé des heures et des heures et ce, avec passion. C'est dire si l'annonce d'un film mettant en scène mes héroïnes m'a immédiatement interpellé!


Après nous avoir sommairement expliqué les raisons de l'invasion des zombies dans notre quotidien, ONNEECHANBARA enchaîne illico presto sur une séquence d'action frénétique montrant la belle Aya, héroïne principale des jeux, défourailler une cinquantaine de morts vivants au sabre dans un déferlement de violence et de gore!

Le connaisseur se retrouve donc agréablement surpris de voir que le côté expéditif de la saga semble avoir été retenu pour notre plus grand bonheur d'autant plus que malgré l'économie des moyens, tout rappelle fidèlement la saga vidéoludique dans ses moindres détails, aussi gratuit que cela puisse paraître.

La belle Eri Otoguro s'avère immédiatement crédible en Aya sans parler de ses courbes affolantes au possible, réplique de chair et de sang parfaitement identique à sa version de pixels.
S'en est troublant surtout que la tenue issue du jeu qu'elle arbore-un bikini en cuir, un boa en plume autours du cou et un chapeau de cowboy- n'est pas aisé à porter avec crédibilité...et pourtant cela fonctionne, et elle devient immédiatement l'incarnation rêvée de tous les fanatiques du jeu.


Les combats sont également une transposition parfaite de la version jeu, avec tous les excès liés et qui font l'intérêt de la saga, Aya décimant 10 zombies en un coup d'épée, faisant des bonds et des vrilles qui défient les lois de la gravité et ô joie utilisant dès cette intro fracassante tous ses coups spéciaux impressionnants et respectant en tous points ceux qu'elle utilise dans les jeux!

On jubile et alors qu'on croit totalement rêver et fantasmer tellement tout cela pouvais paraître improbable sur le papier, Reiko, autre héroïne motorisée toute de cuir vêtue du jeu, débarque flingue au poing et vient finir de convaincre le core fan que cette adaptation va donner dans le plaisir total et décomplexé sans retenue!

C'est malheureusement après ce début prometteur que les choses vont un peu commencer à se poser, et que l'on va commencer à voir les problèmes arriver.


Aya est flanquée d'un sidekick rondouillard, Katsuji, absent des jeux qui est là pour nous informer des événements en cour et mettre un peu la mise en place de la trame principale qui tourne autours d'un docteur totalement barré, responsable du virus.

L'histoire emprunte allégrement des éléments à la saga des RESIDENT EVIL en introduisant un laboratoire incriminé et des zombies modifiés de plus en plus résistants, résultant d'expériences pratiquées par ce chercheur fou qui contrôle cette horde sans cesse grandissante.

Si le personnage de sidekick Katsuji en soit n'est pas mauvais et plutôt bien interprété, il ralentit considérablement le rythme du film en intervenant continuellement à la place d'Aya qui est elle quasi muette...
Oui, c'est là un autre élément casse-pied du métrage, Aya contrairement aux jeux est ici taciturne, tire une tronche pas possible et est plongée dans un mutisme total, rongée par la vengeance car sa sœur Saki serait responsable de la mort violente de leur père... Et là ça coince, car voyez-vous dans les jeux, les deux sœurs se battent côte à côte alors qu'ici elles sont ennemies!


Cette trahison semble là uniquement pour faire intervenir des éléments dramatiques totalement inutiles et s'enfonce dans une lenteur narrative supplémentaire en introduisant d'autres histoires censées être émouvantes concernant le passé de Reiko et le fameux sidekick mais qui ne fonctionnent jamais vraiment finissant par donner dans le larmoyant excessif et ennuyant.

Tout cela déconcerte car ce n'est bien évidemment pas ce que l'on est venu chercher, avouons-le, et on se demande pourquoi le scénario s'encombre de tout ça... Mais ce n'est pas le pire, les zombies étant également une source de mauvais goût permanent.

Les morts vivants maquillés sommairement sont proprement ridicules, gigotent comme des épileptiques en crise et se comportent tels des humains bien vivants dans leurs mouvements et leur démarche en criant, sautant, courant et j'en passe. L'une des séquences nous montre même une armée de zombies vêtus de K-Way! Oui, vous avez bien lu, des K-way kakis encapuchonnés et de toute évidence totalement affreux!

On y croit jamais et on tape là dans du Z avéré qui se prend trop au sérieux et c'est dommage car certaines mises en situation plutôt bien pensées au départ tournent au ridicule complet au final.


Les personnages évoluent de plus dans des décors représentatifs du manque de moyens de la production et qui renforcent ce côté nanaresque frustrant fait d'entrepôts, de ruines et de déchets empilés.
Dommage, car franchement le reste est de bonne facture, surtout les phases d'action franchement jouissives et les sfx liés qui pour ce type de production tiennent la route et sont culottés même tant ils respectent bien l'univers des jeux avec tout ce que cela implique.

Finalement le problème du film est de vouloir jouer dans la cour des grands en se prenant au sérieux en tentant de faire intervenir des éléments dramatiques superflus alors que la série de jeu, elle, choisissait l'exact inverse justement, de se focaliser uniquement sur le plaisir immédiat résultant de l'action frénétique excessivement gore et sexy, mais jubilatoire.

Mais le film reste fortement agréable et même jouissif en se qui concerne les scènes d'action qui retranscrivent fidèlement la fureur du jeu. Honnêtement interprété, plutôt bien réalisé pour ce type de production et malgré des longueurs très divertissant, ONEECHANBARA THE MOVIE s'avère être une bonne retranscription de sa version jeu vidéo, et ça c'est déjà pas si mal!

NOTE GLOBALE : 11/20


Luke Iron Mars

3 commentaires:

  1. ça fait plus d'un an que je possède ce film et sa suite, et je ne l'ai toujours pas vu.
    Je me rappelle avoir diffusé le début lors d'une soirée, mais je me suis vite rendu compte que mes amis étaient des fiottes ! Ce n'est que partie remise ...

    Belle critique Luke, j'ai hâte de voir en ces lieux celle de "Big Tits Zombie 3D" !!!

    RépondreSupprimer
  2. EXCELLENT TON COMM :D Je te le dit, à part nous, personne ne peut comprendre ce genre de film ;) Alors tu vas être content car "BIG TITS DRAGON" aka "BIG TITS ZOMBIE" je l'ai vu cette semaine et la critique sera mise en ligne demain! Mais avant je t'invite à lire celle du pathétique reboot de "ONEECHANBARA" intitulé "ONEECHANBARA VORTEX"

    RépondreSupprimer
  3. Tiens, du coup m'en vais revoir Hard Rock Zombie !

    La jaquette est plutôt superbe cela dit ! (j'ai l'impression que le son de ma voix est en écho !)

    RépondreSupprimer

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.