jeudi 24 novembre 2011

HACHI : A DOG'S TALE aka HACHIKO : A DOG'S STORY de LASSE HALLSTRÖM (2009)



HACHI : A DOG'S TALE aka HACHIKO : A DOG'S STORY de LASSE HALLSTRÖM (2009)

(Cette critique contient de nombreux spoilers, mais dans le cas présent à mon sens, cela ne nuis aucunement à l'expérience émotionnelle que nous propose HACHI, pour preuve, je connaissais déjà l'histoire du véritable Hachiko avant de voir le film. Néanmoins, si vous souhaitez garder la surprise intacte de la découverte, veuillez en tenir compte et ne pas lire la partie indiquée par la mention "SPOILER")

Un soir, alors qu'il revient de voyage tardivement, Parker Wilson (Richard Gere), professeur de musique à l'université, va trouver sur son chemin un jeune chiot vraisemblablement perdu.

Ne trouvant personne pour prendre en charge l'animal, il va le ramener chez lui, au risque de se confronter à sa femme Cate (Joan Allen) qui refuse instamment d'avoir un animal de compagnie à la maison.

Les jour suivants, il va s'affairer à retrouver l'éventuel propriétaire de Hachinko, nom qui lui est assigné du fait de l'idéogramme gravé sur le collier que le chiot, un Akita Inus, porte autour du cou, signifiant simplement qu'il est le huitième de sa portée et signe de prospérité au Japon d'où il semble provenir.

Mais le temps passant, et ses recherches restant infructueuses, Parker se met à s'attacher naturellement à ce nouveau petit compagnon avec qui il va nouer des liens de plus en plus forts, basés sur un échange et un respect réciproque.

Mais un triste événement va malheureusement venir frapper cette amitié indéfectible...


La catégorie des films familiaux est souvent hâtivement jugée, dénigrée et méprisée par les cinéphiles, considérant cette dernière comme réservée au grand public (et ça c'est mal!!!), sans intérêts artistiques (chaque film doit révolutionner le cinéma sinon c'est nul!), réduites à des divertissements calibrés pour satisfaire le plus grand nombre faisant souvent appel à des méthodes faciles et émotionnellement parlant à la démarche malhonnête, hypocrite et politiquement obligatoirement correctes.

C'est pourtant le public dans sa globalité justement qui fait perdurer dans le temps la notoriété des œuvres cinématographiques, leur confère un statut de grand classique dans certains cas même, et cela, nous, cinéphiles soit disant éclairés, nous avons (trop) souvent tendance à l'oublier.

Heureusement, de temps à autre, un film vient nous rappeler à l'ordre, et par sa simplicité, avec beaucoup d'humilité vient désarçonner nos idées reçues pour démontrer qu'une histoire tout public ne signifie pas être automatiquement mauvaise ou indigne d'intérêt pour autant... Bien au contraire.

HACHI fait partie de ces métrages.


Basé sur la véritable histoire d'Hachiko qui s'est déroulée au Japon en 1923 et transposée ici à notre époque, HACHI dans sa première partie nous entraîne donc dans une rencontre inopinée entre un petit chiot et son futur maître, Parker un professeur universitaire à la vie familiale harmonieuse, en passant par tous les clichés liés au sujet, mais sans tomber dans le racolage malhonnête au contraire de nombre de films de sa catégorie faisant intervenir des animaux de compagnie, en évitant religieusement de donner dans la niaiserie et la mièvrerie.

C'est tout d'abord sa bonne conscience qui va obliger Parker à garder Hachiko, qui ne peut se résoudre à abandonner le jeune chiot à la fourrière surchargée du coin et ce contre l'avis de sa femme pas franchement enthousiasmée par l'idée de l'adopter, l'obligeant à le laisser dans un cabanon aménagé au fond du jardin les premiers soirs, le temps de trouver une solution.

Mais un lien, une connection quasi spirituelle les lie déjà et ce sans qu'ils le sachent, et de fil en aiguille comme on pouvait s'y attendre, Hachi trouve naturellement sa place au sein de cette famille, en devient un membre à part entière.


Le métrage s'évertue alors sobrement à développer cette complicité mutuelle, les découvertes liées à ce nouveau compagnon, ses démonstrations d'affections particulières et ses rapports privilégiés intenses qu'il partage avec son maître fasciné par son comportement émotionnel unique en son genre, notamment lorsque Hachi se met avec une spontanéité déconcertante à accompagner Parker quotidiennement à la gare, le regarde partir puis rentre et revient le soir se tenir sur la place qui fait face à la station pour l'accueillir à son retour.

Rien d'exceptionnel vous dites-vous, et vous avez raison. L'histoire nous montre avec beaucoup de simplicité l'adoption et l'amitié naissante entre ce chien et son maître, situation ô combien familière et similaire à ce que nombre de personnes connaissent et vivent eux-même avec leurs animaux de compagnie, telle quelle, ni plus ni moins, sans effets superflus, très sobrement, installant de ce fait l'attachement mutuel qui naît de cette rencontre presque prédestinée.

Ces premiers contacts surprendront immédiatement les cinéphiles plus expérimentés qui ne pourront que rester interloqués devant la présentation sommaire faite des personnages humains, le canidé étant ici placé au centre de la narration, le réalisateur s'appuyant essentiellement sur des situations contemporaines triviales pour décrire le train-train de Parker et des Wilson (le départ au travail avec son lot de geste habituels, les relations avec son entourage direct et occasionnel, les changements dans le cercle familiale dus à la vie, etc. etc) ce petit Hachi, comme dans beaucoup de cas, embellit juste un peu plus la vie de son ami, et l'aide à s'épanouir davantage au sein de la structure familiale déjà très stable dont il est le patriarche, bref, des tranches de la vie complètement reconnaissables et courantes de notre quotidien.


ATTENTION SPOILER

C'est dans sa deuxième partie que ce début somme toute classique et qui semble si commun prend toute sa justification, lorsque le destin frappe sans prévenir, que la Mort s'abat sur Parker, le foudroyant brutalement alors qu'il donne un cours à l'université.

Cette événement dramatique, traité avec beaucoup de sobriété à l'écran en quelques plans évocateurs représentatifs et qui évitent soigneusement les effets larmoyants pourtant propices, va nous faire vivre, via la réaction du chien confronté à cette séparation imposée par le destin, une des expériences émotionnelles les plus éprouvantes et bouleversantee rarement vécues sur un grand écran.

Non seulement ce dernier n'accepte pas d'être pris en charge par d'autres personnes (à savoir la fille du défunt et son compagnon pourtant prévenants envers l'animal) mais il refuse obstinément d'oublier son maître de cœur, et n'a de cesse d'espérer son retour, retournant l'attendre inlassablement sur cette fameuse place de la gare, fixant avec espoir les portillons du bâtiment ferroviaire, scrutant le manège des passagers qui défilent, et ce trains après trains, jusqu'à la tombée de la nuit, jour après jour, sans défaillir, déterminé vaille que vaille à être là prêt à accueillir son maître pourtant décédé, devant les habitués de l'endroit (les usagers, commerçants du coin et responsables de gare) totalement médusés devant autant de dévotion.


Ces derniers auront beau tenter de lui faire comprendre à plusieurs reprises que son maître ne reviendra plus, rien ni fait, rien ne viendra briser ce lien qui pousse Hachi à rester assis là, habité par une loyauté absolue, et ce, qu'il vente, pleuve ou neige, saison après saison, dans l'attente de revoir le seul qui puisse lui donner une authentique satisfaction affective, porté par le souvenir immuable de sa complicité exceptionnelle avec son maître emporté par la mort.

Les dernières séquences, faisant notamment intervenir la femme de Parker revenue se recueillir sur la tombe de son ancien mari, touche au cœur avec une rigueur respectueuse envers le public et cette histoire bouleversante, et se conclut dans un final absolument magnifique et libérateur, après neuf années où Hachiko s'évertuera à tenir son engagement sans jamais fléchir...

On pourrait légitimement s'attendre lors de ces passages à des excès mélodramatiques, mais le film réussit le tour de force de nous raconter une histoire poignante sans jamais tomber dans la facilité gratuitement larmoyante, en nous racontant les faits avec beaucoup de retenue visuelle et narrative et en exploitant la musique (composée par Jan A.P. Kaczmarek et essentiellement interprétée au piano) avec beaucoup de justesse, les faits parlant d'eux-mêmes et n'ayant aucunement besoin d'être appuyés par des effets de style quelconques et superflus.


C'est là où tout le savoir-faire du réalisateur Lasse Hallström fait la différence, dans son approche intelligente du sujet, en optant pour le point de vue d'Hachiko, en nous mettant à sa place dès le début du film, via des saynètes de prime abord conventionnelles mais installant par ce biais immédiatement la vision des choses selon Hachi, parfois simplement en nous montrant en vue subjective, à travers ses yeux, la façon dont il perçoit les événements.

Richard Gere, acteur consensuel extrêmement populaire auprès du grand public et totalement dénigré par les cinéphiles, s'efface ici avec beaucoup de talent et d'humilité, se met concrètement au service de l'histoire et devient presque le faire-valoir de ce compagnon à quatre pattes, comprenez qu'il tient ici finalement le second rôle volontairement, mettant son statut de star de côté au profit de celui de Hachiko.

Exemplaire de la part de l'acteur et intelligent de voir un tel traitement à l'image, admirable d'avoir su comprendre et accepter qu'ici le héros, le seul et unique est l'animal et sa noblesse d'âme, cette dévotion indéfectible et sincère, ce symbole de loyauté absolue.

C'est cette sincérité irréprochable qui rend ce film unique en son genre, et ce à tous les niveaux, dans son approche volontairement sobre, dans cette volonté continuelle de ne pas vouloir faire pleurer dans les chaumières mais d'être un simple témoignage cinématographique de ce légendaire exemple de fidélité et de droiture, de restituer toute la beauté de cette histoire vraie en respectant de plus l'origine des faits en insérant habilement les valeurs liées à la culture japonaise afin de les intégrer à cette version à destination de l'Occident.

La statue érigée en mémoire de Hachiko devant la gare de Shibuya

Dans un monde où la fidélité et l'amitié sincère se font de plus en plus rare, ou le dévouement et la loyauté sont des valeurs qui se perdent et sont même considérés comme des signes de faiblesse dans notre société soit-disante civilisée prônant de plus en plus l'individualisme et la réussite par l'écrasement systématique de nos semblables, l'histoire d'Hachiko devient un modèle d'exemple dont on devrait tous s'inspirer humblement.

Le film de Lasse Hallström via des séquences de prime abord anodines nous montre que les êtres humains restent bien souvent d'une nature favorisant les relations par intérêt au contraire des animaux dont l'amour ne s'achète pas, en nous montrant Hachiko qui de son propre chef refusera le confort d'un nouveau foyer pour respecter son engagement, ne laissera ni la faim, ni les intempéries écorner sa fidélité et sa loyauté envers son ami, pour respecter sa mémoire et refuser d'oublier celui qui dans un échange sincère le considérait comme son égal.

HACHI prouve aussi qu'il faut savoir en tant que cinéphile chevronné faire preuve de moins d'a priori envers certains film, de ne pas avoir la science infuse, de constamment faire preuve de curiosité afin de ne pas passer à côté de petites perles d'émotion pure comme ce film incontournable et que je vous pousse avec beaucoup d'insistance à voir absolument.

Vous verrez, parfois pleurer à chaudes larmes fait un bien fou et nous permet de prendre la vie avec beaucoup plus de flexibilité et de revenir à l'essentiel : sans amour nous ne somme rien que des coquilles vides.

Une des photos d'époque du véritable Hachiko

NOTE GLOBALE : 18/20

DÉDICACE PERSONNELLE À MES AMIS BRUNO DUSSART ET ISABELLE ROCTON, AINSI QU'A HARVEY, BARNEY ET BIEN SUR CHAUSSETTE, ET A LEUR AMITIÉ  INDÉFECTIBLE ENVERS NOUS ET CE JUSQU'À LEUR DERNIER SOUFFLE... À LA MÉMOIRE D'HACHIKO

VOICI LE LIEN DE LA BELLE CRITIQUE DE BRUNO SUR SON BLOG STRANGE VOMIT DOLLS : http://brunomatei.blogspot.com/2011/11/hatchi-hachi-dogs-story.html

Notez qu'en France, pour une raison que j'ignore, le nom du célèbre chien et de se fait le titre du film a été modifié et est donc disponible en blu ray et dvd sous le nom de "HATCHI", avec un"T".

Luke Iron Mars

dimanche 20 novembre 2011

I SAW THE DEVIL de KIM JEE-WOON (2010)


I SAW THE DEVIL de KIM JEE-WOON (2010)

Une nuit enneigée sur le chemin du retour à bord de son véhicule, la jeune Ju-yeon, enceinte et récemment fiancée, est violemment enlevée, torturée et brutalement assassinée par un tueur en série.

Son corps va être retrouvé totalement démembré le jour suivant, dévastant ses proches, en particulier son futur époux Soo-hyun qui n'est pas n'importe qui puisqu'il est agent secret au service de l'état.

Ce dernier, accablé, inconsolable et rongé par la colère et la haine, décide alors d'enquêter lui-même et de traquer le responsable utilisant les ressources mises à sa disposition en tant qu'agent afin de le retrouver en enfreignant ce faisant toutes les règles dues à son statut, pour assouvir sa vengeance d'une manière très particulière...



Je ne vais y aller par quatre chemins : apprêtez-vous à vous prendre une claque dans la gueule comme rarement!

La brutalité de l'agression qui se déroule à moins de 5 minutes du début du film, pose indubitablement le ton : ça va être long et pénible à endurer, presque impossible à supporter, et très difficile de regarder en face cette violence si réelle, qui malheureusement nous entoure dans la vie de tous les jours et dont nous ne sommes pas à l'abri, que ce soit nous ou nos proches.

Non seulement I SAW THE DEVIL est un film
parfaitement maîtrisé à tous les niveaux sur une chasse à l'homme et la vengeance implacable d'un agent secret dont la jeune fiancée a été brutalement assassinée, mais c'est également une analyse passionnante sur l'aspect pulsionnel irrépressible qui pousse certains à commettre des actes de violence extrême.

C'est là où réside tout le génie du film de Jee-woon Kim : dans son approche habile de la psyché de tous ces tueurs, de nous montrer que quoi qu'il arrive un serial killer ne peut réprimer ses pulsions même lorsqu'il est en danger de mort, que sa propre survie est dans la balance et est remise en question, quoi qu'il fasse il doit satisfaire sa dépendance morbide, et ce inlassablement sans tenir compte du bon sens, au-delà de toutes raisons et des risques qu'il prend en toute conscience.



En effet, le tueur interprété dans I SAW THE DEVIL de façon impériale par Cho Min-Sik (déjà exceptionnel dans le cultissime OLD BOY) a beau se savoir traqué, il ne peut refréner ses envies et ses besoins maladifs, et se laisse aller malgré les risques, vaille que vaille pour assouvir sa dépendance, ses désirs malsains et meurtriers.

Il sera sans cesse stoppé net avant de pouvoir s'adonner à ses plaisirs sordides et déviants par cet agent secret meurtri, totalement dévasté et emporté par la haine et la colère, bien décidé à le faire souffrir au centuple et à jouer sadiquement sur cette frustration qui laissera le criminel constamment insatisfait et donc le poussera encore plus à chercher à assouvir ses besoins et ainsi de suite, l'enfermant dans un cercle infernal, se satisfaisant de le regarder frustré et affamé.

Mais il faut être prudent quand on agace une bête sauvage qui a besoin de se repaître et qui est empêché de se nourrir, celui-ci se rebiffe et libéré de ses liens, retrouve sa position maîtresse de chasseur.
Les rôle s'inversent alors avec tout ce que cela implique, engendrant une situation de plus en plus incontrôlable qui mènera à des conséquences dramatiques et irréversibles.


Le film exploite le thème de la ligne invisible entre justice rendue par le sang et meurtre de sang-froid, celui de ne pas devenir un monstre soit même en voulant en arrêter un, tente d'éprouver vos limites en tant qu'humain, votre tolérance face à l'intolérable, votre raisonnement dans des conditions extrêmes confronté à l'abominable dans sa forme la plus abjecte, vous mettant dans une position inconfortable où vos instincts primaires refont surface, où votre raison est effacée par vos agissements qui prennent alors le dessus avant la réflexion, touchant les plus bas instincts humain animal, ceux qui réclament le sang pour laver le sang versé, œil pour œil dent pour dent dans son aspect le plus basique.

Fabuleusement écrit, interprété par un casting habité par leurs personnages respectifs et magistralement mis en scène, I SAW THE DEVIL joue constamment avec vos nerfs et soudainement le monstre qui est en chacun de nous, tapis, endormi, se retrouve alors titillé, agacé et même sur le point de se réveiller, constamment bousculé par les images d'une brutalité inouïe, quasi insupportables qui malmène votre réflexion civilisée, vos principes ainsi que votre moralité, sans vous laisser le temps de respirer et de refaire surface, à la limite de la folie.


Un immense chef-d'œuvre qui met sur les genoux et vous montre sans fard et sans chichi ce qu'est la réalité de ce que vous voyez à travers les JT aseptisés de TF1, en évitant le voyeurisme gratuit et la complaisance (Contrairement à ce qu'en disent ses détracteurs, visiblement qui n'ont pas compris la démarche du réalisateur pourtant limpide), malgré la crudité des actes horribles auxquels on nous confronte.

Bien évidement, I SAW THE DEVIL a soulevé comme beaucoup de films du Genre une critique massive, considéré comme trop démonstratif, inconfortant de ce fait le spectateur habitué de nos jours à une violence de plus en plus graphique hypocrite et trompeuse, presque érotisée et à l'image ultra-lêchée,  devenant des tortures porns complaisant et jouant sur les désirs morbides impliquant un voyeurisme passif et limite érotisant. Ici ce n'est pas le cas, la violence extrêmement réaliste est dépeinte sans détour, frontalement et ne peux que vous faire réfléchir, certes violemment, mais constructivement sur la nature de l'homme dans sa forme la plus primaire. 


La violence est abject, et à moins d'être un monstre comme le tueur de I SAW THE DEVIL vous serez horrifié de voir ce que la nature humaine peut engendrer, mais mieux vaut être prévenu, le film de Kim Jee-woon ne conviendra pas aux âmes sensibles et forcément n'est pas à mettre entre toutes les mains, l'expérience étant difficile à vivre, traumatisante et laissant une marque indélébile, nous laissant presque souillés et totalement assommés.


Sachez une dernière chose, concernant le final, et le dernier plan lié du film montrant l'agent Soo-hyun mentalement brisé fondant en larmes, conséquence due à des actions que je ne révélerai pas ici : il restera à jamais dans vos mémoires et la marque indélébile d'une des expériences les plus marquantes et traumatisantes du cinéma de Genre.

NOTE GLOBALE : 18/20

Dédicace et un grand MERCI à CAROLINE MASSON pour avoir insisté pour que je vois I SAW THE DEVIL au plus vite ainsi qu'a STEPHANE PASSONI et bien sûr à BRUNO DUSSART pour m'avoir offert la copie limpide en version intégrale de cette BOMBE

Luke Iron Mars

vendredi 18 novembre 2011

SCREAM 4 de WES CRAVEN (2011)


SCREAM 4 de WES CRAVEN (2011)

15 ans après les premiers meurtres sanglants de Woodsboro, Sidney Prescott (Neve Campbell), surnommée ironiquement "l'Ange de la Mort", revient dans sa ville natale pour y faire la promotion de son nouvel ouvrage en pleine commémoration des funestes événements passés.

C'est dans des circonstances néfastes qu'elle va y retrouver ses amis Gales Wheathers (Courteney Cox) journaliste en perte de vitesse et Dewey Riley (David Arquette) devenu shérif de la ville toujours marié ensemble depuis 10 ans : de nouveaux meurtres ont été commis au nom de Ghost Face la veille de la venue de Sidney, prise à partie malgré elle.

Sommé de ne pas quitter la ville le temps de l'enquête, Sidney va une nouvelle fois être confrontée au tueur au masque qui dans un jeu mortel va commencer à s'attaquer à son entourage direct et celui de ses proches dont sa toute jeune cousine Jill (Emma Roberts) chez qui elle réside sous haute protection policière aux côtés de sa tante.

Woodsboro est alors de nouveau plongé dans la terreur...


Sur le papier, SCREAM 4 affiche tous les signes d'une séquelle opportuniste sans âme, avec son casting principal quasi has been composé de stars en pleine traversée du désert, son lot de nouveaux arrivants Fashion  populaires et dans l'air du temps comme Hayden Panettiere ou Emma Roberts, et le retour derrière la caméra d'un réalisateur aux dernières productions pour le moins artistiquement catastrophiques...

Bref, SCREAM 4 empile à première vue tous les ingrédients réunis du Slasher uniquement là pour remplir les salles le temps d'un été et les poches de ses intervenants en bout de course en somme, et si on rajoute à ça qu'on nous promettait comme d'accoutumée un retour aux sources, il n'en fallait pas plus pour que les connaisseurs égocentriques spécialistes du Genre annoncent fièrement un long métrage inutile aussi vite vu qu'oublié, et ce sans avoir vu le film... Et pourtant surprise, c'est l'exact inverse que nous offre cette séquelle de Wes Craven, avec de plus toutes les promesses annoncées!

L'entreprise n'était pourtant pas aisée, tant cette franchise est regardée à la loupe, étudiée et décortiquée par ses fans et même ses détracteurs, symbole moderne de tout un genre un peu par accident, du fait du succès surprise inattendu de son premier opus inventif et sarcastique, thématiquement introspectif sur le Genre qu'il analysait avec intelligence et qui a relancé pour le meilleur et pour le pire l'industrie des Slasher disparus quasiment depuis la fin des années 80 de nos salles obscures, exploité alors en direct to dvd uniquement dans un but lucratif économique.


Dès le début du film, Wes Craven revient à l'esprit originel de la saga donc, en tournant en dérision les méthodes mercantiles de l'industrie justement, en se moquant ouvertement des séquelles qui tirent sur la corde en utilisant des artifices outrancièrement vulgaires et visibles, finissant souvent par tourner en rond (et que la saga SCREAM a elle-même utilisé via son troisième chapitre!) à l'image de STAB, le film dans le film qui relate les événements lugubres arrivés à Woodsboro, devenu culte et visiblement rentable.

Non seulement Craven fait l'état des lieux depuis que sa franchise à succès a relancé le système, mais il fait aussi la critique de ses aficionados, ses fans qui font la distinction par exemple entre trilogie originale et opus inutiles d'une saga, qui décident de ce qui est noble cinématographiquement ou pas en poussant les analyses à outrance (comme votre cher serviteur donc!) .


Rien que dans son pré-générique, SCREAM 4 amuse, annonce et assume son statut de divertissement sanglant d'exploitation et pousse gentiment à la réflexion, ironise et analyse avec beaucoup d'humour le Genre et son public attitré, désarçonne le spectateur pointilleux et spécialiste venu là uniquement pour se moquer, relever les erreurs et briller lors des discussions entre fanas du milieu, le montrant du doigt en disséquant sa psychologie primaire via les spectateurs fictifs du film, histoire de bien faire comprendre que le scénariste Kévin Williamson et Wes Craven sont bien conscients qu'ils sont attendus au tournant.

C'est l'apparition de Neve Campbell, héroïne emblématique de la saga, qui surprend et remet les pendules à l'heure de façon irrévocable.

Belle à mourir, l'interprète de Sydney Prescott a changé, maturé, est devenu femme avec un grand F, imposant une prestance et une assurance bluffante à l'image, avalant l'écran par son regard si intense... On en oublie qu'on regarde un chapitre de SCREAM et on se surprend soi-même dans la contemplation de cette actrice trop rare sur grand écran qui en quelques gestes fascine, captive et accapare notre attention au détriment des autres acteurs pourtant très bons, nous donnant la sensation de retrouver une membre de la famille trop longtemps absente, qui nous a sacrément manqué et que l'on redécouvre avec beaucoup de bonheur, de nostalgie et de fierté face à ce qu'elle est devenue.


Le reste du casting original reprend ce qui a fait son succès, et exécute ce qu'on attend d'eux sans surprise ni déception, à commencer par Courteney Cox qui sur-joue juste ce qu'il faut pour nous crisper et nous agacer comme il se doit compte tenu de son personnage, l'ambitieuse et ex-journaliste Gales Weathers ici dans le creux de la vague prête à en découdre pour démontrer à tout un chacun qu'elle est loin d'être une reporter éteinte, toujours mariée à Dewey, flic aussi amusant que touchant campé par un David Arquette toujours aussi excellent et sympathiquement chaleureux à l'image.

Néanmoins, il faut l'avouer, ces tête d'affiches sont surtout là pour légitimer la présence des nouveaux venus, car si Neve Campbell, Courteney Cox et David Arquette reprennent du service, ils font le minimum syndical en terme de présence à l'écran, s'investissent dans leurs rôles mais juste ce qu'il faut pour justifier le titre du film, rassurer les fans et installer les scènes d'expositions et la présentation des challengers qui ont la lourde tâche de reprendre le flambeau et de le passer, de faire concrètement vivre l'histoire et la trame principale.

Il faut à ce titre signaler que contre toute attente Hayden Panettiere surprend énormément dans son rôle d'étudiante sophistiquée fan de films d'horreur, loin des clichés du Genre, conférant une crédibilité en béton armé à son personnage, faisant preuve d'une présence inouïe à l'écran.

Même Emma Roberts (quand est-ce que les spectateurs arrêteront de critiquer une actrice juste parce qu'elle est la nièce de???!) s'avère immédiatement excellente et totalement appropriée en terme de choix de distribution, portée de plus par de nombreux seconds couteaux plutôt rodés qui donnent à la galerie de personnages de SCREAM 4 un certains cachet appréciable et agréable pour les cinéphiles.


Dans ses grandes lignes, l'histoire, elle, reprend les bases claires de ce qui a fait le succès du premier volet, mais l'adapte aux goûts du jour, à l'air du temps en tout point de vue, que ce soit en ce qui concerne les multiples clins d'œil que les méthodes utilisées par Ghost face pour atteindre ses nouvelles infortunées victimes.

Exit Freddy Krueger, Jason Voorhees et sa clique, place aux nouveaux repères du Genre, les Remakes et autres SAW ou HOSTEL qui ont le vent en poupe, bonjour également les références aux webcams, aux messages instantanés et aux réseaux sociaux comme Facebook et Twitter. Discutables? Non, pas vraiment, logique plutôt, la saga incorporant juste ces éléments comme nouveaux outils actuels, formes de communication devenues presque incontournables à notre époque, et actualise son message d'origine, l'adapte à cette nouvelle génération, avec beaucoup d'intelligence de lucidité et de cynisme en respectant de ce fait la démarche initiée par Kevin Williamson dans le premier volet.

C'est d'ailleurs un des aspects les plus frappants de SCREAM 4 qui ressemble plus à un remake moderne du premier volet, une version 2.0, une redite remise au goût du jour qu'à une vraie suite, car à bien y regarder, Craven reprend les éléments, les séquences, les moments fort devenus cultes qui ont marqué les spectateurs des précédents opus et simplement les réinvente avec beaucoup de savoir-faire pour ceux d'aujourd'hui.


SCREAM 4 se déroule d'ailleurs dans un contexte de commémoration des meurtres originels qui ont eu lieu dans le premier volet, un détail vraiment amusant tant le film fonctionne lui-même comme une sorte de commémoration de la saga plus qu'une séquelle classique, une sorte d'hommage anniversaire, d'épisode compilant les morceaux de bravoure des anciens chapitres tout en étant une auto-analyse d'elle-même, une autopsie sans mauvais jeu de mots, avec beaucoup de discernement et de maturité.

Mais tout Slasher qui se respecte se doit, thématique constructive ou pas, d'aligner au minimum son quota de meurtres sanglants, et de ce côté aussi SCREAM 4 assure haut la main et remplit le cahier des charges au-delà des espérances, avec des situations savamment orchestrées qui font la part belle aux projections d'hémoglobine et même aux effets gores, n'hésitant pas par moment à balancer de la tripaille bien craspec à l'écran à l'image du deuxième meurtre glauque et d'une violence terrifiante qui rappelle immanquablement celui du personnage de Drew Barrymore dans le premier chapitre de la saga dans son aspect sadique et brutal, douloureux et monstrueux mais graphiquement magnifique et marquant.


D'un point de vue personnel le dénouement, très critiqué, m'a beaucoup plu, notamment en ce qui concerne les motivations qui poussent au meurtre Ghost face. Je ne dévoilerai rien dans ces lignes, mais une fois de plus l'analyse éclairée est de rigueur, celle d'une jeunesse qui vit et apprend via la télévision et des Real TV qui promettent gloire, strass et paillettes, poussent ces derniers à vivre dans un besoin de reconnaissance perpétuel via les écrans, le web et les médias, espérant devenir des stars vaille que vaille quel que soit le prix à payer, ici celui du sang...

On reprochera quelques menus défauts à ce retour tout de même, notamment l'intrusion de nouveaux personnages un peu envahissants pas forcément nécessaires juste là pour brouiller les pistes, de raccourcis scénaristiques éculés et de quelques incohérences çà et là concernant les réactions de certains protagonistes (mais finalement c'est le cas dans TOUS Slashers qui se respectent), une fin à rallonge un peu poussive (mais encore une fois c'est le cas de certains Slashers à qui SCREAM 4 rend hommage) et des problèmes de découpage des plans de certaines séquences, mais les qualités emportent largement le morceau sur les défauts mineurs et le film s'avère surtout rapidement ludique et immédiatement distrayant (au contraire de son précédent volet désastreux) et clôt en beauté une saga fascinante de l'histoire des Slashers modernes, dans une véritable apothéose intelligente digne d'elle.


Bien évidement ce quatrième volet a, comme les précédents, attisé les foudres de l'ancienne garde du cinéma fantastique, toujours aussi hermétique aux aventures de Ghost face. Rien d'étonnant, tant SCREAM reste avant tout une œuvre générationnelle qui est aujourd'hui surtout portée aux nues par les fans qui étaient ados à l'époque de la sortie du premier volet, et découvraient les Slashers par son biais, devenus eux-mêmes aujourd'hui des porte-flambeaux du Genre pour la prochaine génération.

C'est pourtant une saga bien plus intelligente que la plupart de celles que l'on a connues nous, anciens briscards, plus cohérente dans sa logique et sa continuité, même en tenant compte du troisième volet faiblard, une boucle qui est enfin bouclée avec cet ultime retour, ce final culotté et inventif, et qui se conclut de meilleure façon que ses modèles d'origines et qui prouve surtout que Wes Craven, réalisateur moins reconnu par ses pairs et par les passionnés d'horreur qu'un Carpenter ou Argento, a gardé toute sa verve d'antan au contraire de ses frères d'armes qui eux justement n'ont pas su se renouveler et faire leur autocritique.

Ne prêtez pas attention aux critiques systématiques faites sur SCREAM et comme moi, refaites-vous une opinion en revoyant dans la foulée les quatre épisodes à la suite.Vous seriez bien surpris de constater que quoi qu'on en dise, SCREAM restera une saga incontournable et qui au moins aura eu le mérite de faire (re)vivre tout un pan du cinéma d'exploitation, et de prouver que Wes Craven est aujourd'hui un des grands derniers de l'ancienne garde de réalisateur horrifique à continuer à nous surprendre sur grand écran!


NOTE GLOBALE : 16/20

Pour ceux qui sont toujours perplexes, voici le lien de la critique éclairée de Gérald de SCREAM 4 :
http://horrorcritics.blogspot.com/2011/08/scream-4-wes-craven-2011.html

DÉDICACE AVEC BEAUCOUP DE TENDRESSE À GÉRALD, UN VÉRITABLE ANGE DE LA VIE!!!

Luke Iron Mars

mardi 15 novembre 2011

SPIDER MAN 3 THE COMPLETE SCORE de CHRISTOPHER YOUNG (2007)



SPIDER MAN 3 THE COMPLETE SCORE de CHRISTOPHER YOUNG (2007)


Il est nécessaire de rappeler tout d'abord que le score de SPIDER MAN 3 est né dans la douleur comme beaucoup de scores maudits!
Suite aux rapports houleux et des divergences "artistiques" insolubles avec Sam Raimi sur "SPIDER MAN 2", Danny Elfman (compositeur des scores de SPIDER MAN 1 et 2) claque la porte furieux.

Christopher Young prend donc la relève dans ce difficile climat et dans l'urgence compose une multitude de nouveaux thèmes, dans de nombreuses versions et variations diverses qui ne satisferont pas complétement Raimi visiblement sous pression sur son tournage. Retour alors d'Elfman qui va officieusement collaborer avec Young comme consultant, et ce dans le conflit perpétuel... C'est dire si c'était mal parti pour accoucher d'un beau bébé...

Dès le Main title, on est donc surpris puisque Young garde intactes les premières mesures de l'Opening principal de la saga tel quel et propulse subitement en plein milieu sans prévenir son tout nouveau thème de Venom et de la combinaison noire, dynamise brutalement l'ensemble en faisant résonner les percus avec force, sans retenue aucune, appuyé par de puissants trombones qui vrombissent tels un moteur rugissant conférant une puissance inimaginable au thème d'origine.

Ce nouveau leitmotiv aux accents vicieux d'une puissance ahurissante fait taire immédiatement ceux qui doutaient de Young et transfigure le travail commencé par Elfman sans le dénaturer, en le faisant évoluer de manière intelligente.

Le compositeur Christopher Young en plein travail

C'est d'ailleurs la clef maîtresse du travail de Young qui en conservant les bases des précédents scores de la saga  nous surprend continuellement et démontre qu'Elfman, bien qu'étant un compositeur de génie, n'était plus l'homme de la situation. Pour raccourcir, Young "contamine" les thèmes déjà existants avec celui de Venom, un peu comme dans le film, à l'image de la contamination que subit la tenue rouge de Spidey... et cela est franchement jouissif!

Même chose pour la confrontation entre Harry et Peter ("Harry attacks Peter" / "Alley fight") où Young se lâche totalement et compose un morceau expéditif aussi virevoltant que les images, en faisant une fois de plus exploser les percus dans des cadences ultra rapides quasi syncopées mais maîtrisées pour appuyer toute la fureur de ce combat fratricide mythique.

Mais c'est le morceau "Birth of Sandman" qui finit par nous convaincre que nous sommes en train d'écouter une œuvre d'exception : simplissime, discret, d'une fragilité tangible et si émouvant qu'il bouleverse à en pleurer. Pour la petite histoire, Raimi avait rejeté la première version de ce thème et Young finira par trouver la justesse, guidé par le réalisateur, in extremis avant le montage final.

Une des nombreuses cover faite par les fans pour ce score 

C'est donc un changement dans la continuité que nous offre le compositeur dans le respect de ce que son prédécesseur a composé, et l'on se demande constamment à l'écoute si finalement le fait d'avoir été obligé de créer dans le chaos n'a pas été bénéfique à ce score tant on en prend plein les oreilles, que la structure musicale qui alterne entre Enfer et Paradis s'en ressent dans une difficile cohabitation musicalement presque conflictuelle, que la douceur est subitement bousculée par la fureur, le calme faisant place à la tempête et vice et versa, le tout orchestré avec brio, articulé parfaitement et finalement donnant une harmonie particulière à l'ensemble.

La justesse du requiem qui accompagne la mort de Harry ( "Death of a friend") enfonce le clou dans une tristesse infinie et nous confirme que le compositeur maîtrise complètement son sujet, comprend parfaitement et respecte profondément les enjeux narratifs mis en scène par Raimi sur grand écran, chose normale puisqu'il ne faut pas oublier que Young a travaillé déjà par deux fois avec le réalisateur d'EVIL DEAD, sur "THE GIFT" et surtout sur "DRAG ME TO HELL" qui est indiscutablement son meilleur score à ce jour (avec HELLRAISER bien sûr!), le plus abouti tout du moins en terme de construction musicale.

Le thème de Venom composé par Young comtamine celui de Elfman à l'image du film

Les problèmes et autres conflits qui perdurent encore aujourd'hui entre Elfman, Raimi et Young empêchent une sortie officielle de ce score... Il faut donc se tourner vers les Cores fans pour se la procurer, de manière malheureusement frauduleuse, dans une version qui comprend l'intégralité de la musique du film isolée à partir du dvd/blu ray mais pas sans heurts, en effet, çà et là de nombreux bruitages n'ont pas pu être effacés et il est amusant d'entendre subitement le bruit du Glider de Harry ou encore un cri de Venom et d'autres sfx sonores.

Le son alterne entre qualité en 5.1,stéréo et même mono pour certaines portions musicales, n'est pas étalonné et équilibré passant aléatoirement de plages à l'intensité sonore basse à d'autres (trop) fortes, mais peu importe ces critiques, car de toute façon il n'existe pas d'autres alternatives pour écouter ce score à la maison, hors contexte du film, et le travail a ici été très bien fait tout de même étant donné les conditions et s'avère de plus remarquablement complet, seul manque la chanson chantée par Mary Jane au début du film pour les plus complétistes et pinailleurs (comme moi!) .

Une autre cover pour ce score jamais sorti officiellement

Vous trouverez sur le disc 1 et 2 l'intégrale du score (57 plages), puis sur le reste du disc 2 les versions alternatives et même les versions rejetées par Raimi (28 plages) notamment celui du thème de la naissance de Sandman originellement proposé par Young, le nouveau thème de Tante May et j'en passe! Le disc 3 complète le tout en offrant les musiques des différents trailers (26 plages), avec au choix la musique isolée ou incorporant les dialogues.

SPIDER MAN 3 fait partie de ces scores maudits qui ne bénéficieront jamais de sortie digne de ce nom malgré qu'il soit réclamé corps et âme par les fans, et en tenant compte des recommandations d'usages concernant l'illégalité du procédé, je vous pousse à le trouver via les moteurs de recherche en utilisant les termes du titre de cet article, étant bien entendu dans l'impossibilité de vous donner moi-même des liens (je tiens à mon blog!) toujours pour des raisons de droits.

Si comme moi vous avez rêvé d'écouter ce score chez vous mais que vous êtes frustrés de ne pas pouvoir vous le procurer légalement vous savez ce qu'il vous reste à faire...

LISTE DES PISTES DES DISQUES 1 ET 2 (à titre informatif) :

Disc 1
01 - Main Titles
02 - Opening Montage
03 - Harry Avoids Peter
04 - Harry In Lab/Romantic Night/Meteor
05 - Enter Flint Marko-Penny Marko
06 - Promising Penny
07 - May's Ring
08 - Harry Attacks Peter
09 - Alley Fight
10 - Harry Gets Hurt
11 - Chasing Flint Marko
12 - Marko's Transformation
13 - Harry's Condition
14 - Peter Visits Harry
15 - Birth Of Sandman
16 - Go Get'em Tiger?
17 - The Crane Disaster
18 - Saving Gwen
19 - Harry Returns Home
20 - Goblin Hint
21 - MJ's Jealousy
22 - Sandman Attacks
23 - Sandman Escapes
24 - The Armored Car
25 - Spidey Swings Away
26 - Peter Leaves A Message
27 - Uncle Ben's Actual Killer
28 - Transformation To Black Suited Spider-Man
29 - Chasing Sandman
30 - The Subway
31 - Subway Confrontation (Alternate)


Disc 2
01 - Refections
02 - Lonely M.J.
03 - MJ Visits Harry
04 - MJ Kisses Harry-The Green Goblin Returns
05 - Harry Threatens MJ
06 - MJ Breaks Up With Peter
07 - Angerly Thinking
08 - The Mansion Fight
09 - Peter Walks The Streets
10 - Peter Confronts Eddie
11 - Get Up & Drive Your Funky Soul (Spider-Man 3 Version)
12 - Sandman Returns
13 - Black Suited Spider-Man Goes To Church
14 - Peter's Turmoil
15 - Aunt May Convinces Peter
16 - Venom Confronts Sandman
17 - Peter At MJ's Window
18 - The Newscast
19 - Peter Asks Harry for Help
20 - Bernard Reveals The Truth
21 - The Return Of Spider-Man-Venom Attacks
22 - The Giant Sandman-Helpless Spider-Man
23 - Harry Saves Peter
24 - Saving Mary Jane
25 - Spider-Man Vs. Venom
26 - Harry's Sacrifice
27 - Symbiote's End
28 - Sandman Confesses To Peter
29 - Death Of A Friend
30 - Peter And MJ Dance
31 - End Tag
32 - Backstage/Stargazing
33 - Aunt May's Ring (Rejected)
34 - Romantic Night (Alternate)
35 - Peter & MJ Dance (Alternate)
36 - Peter Leaves A Message (Alternate II)
37 - Harry Attacks Peter (Alternate)
38 - Black-Suited Spider-Man Goes To Church (Alternate)
39 - Birth Of Sandman (Alternate)
40 - Happy Ending (Unused)
41 - Death Of A Friend (Alternate)
42 - Peter At MJ's Window 

DÉDICACE À PASCAL FREZZATO

NOTE GLOBALE : 17/20

Luke Iron Mars