mardi 30 août 2011

ALIEN RESURRECTION de JEAN PIERRE JEUNET EXTENDED VERSION (1997)



ALIEN RESURRECTION de JEAN PIERRE JEUNET
EXTENDED VERSION (1997)

Cet avis est une réponse à la demande de mon ami et passionné de cinéma Bruno Dussart qui suite à sa critique positive sur ALIEN RESURRECTION a souhaité que j'expose mon point de vue, négatif celui-ci, afin de les confronter amicalement. Il ne s'agit pas de polémiquer violemment mais bien de participer à un débat ouvert dans un respect mutuel de notre part sans entraîner de conflits quels qu'ils soient, mais uniquement pour simplement échanger nos points de vues divergeant.

Je précise qu'il s'agit de mon onzième visionnage depuis que je l'ai découvert en salle à sa sortie en 1997 car j'ai souhaité redonner nombre de fois une nouvelle chance au film de Jean-Pierre Jeunet, réalisateur que j'idolâtre pour le reste de son travail.
Merci de tenir compte de tout cela en lisant mon humble avis totalement subjectif qui n'engage que moi.



Sur le papier ALIEN RESURRECTION rassemble tous les éléments propices au chef-d'œuvre. L'histoire écrite par Joss Whedon, scénariste de génie connu aujourd'hui notamment pour sa série culte "BUFFY CONTRE LES VAMPIRES", intègre nombre d'idées excellentes développées précédemment dans divers comics édités par DARK HORSE dont celle d'utiliser des Aliens à des fins militaires et la manipulation génétique hybride entre leur espèce et la nôtre.

Le casting aligné participe également à nous faire saliver, avec entre autre Winona Ryder, l'énorme Ron Perlman, Brad Dourif, Michael Wincot, la sculpturale et sublime Kim Flowers et évidemment l'incontournable Sigourney Weaver qui reprend son rôle mythique d'Helen Ripley à notre grande surprise puisque son personnage se sacrifie de manière poétique dans l'opus précédent...


Il ne manquait plus que le nom du réalisateur, et la surprise est de taille lorsque la FOX annonce officiellement qu'il s'agit de Jean-Pierre Jeunet!
Oui, notre Jean-Pierre national tout juste auréolé du succès critique, artistique et commercial de son magnifique "La cité des enfants perdus" co-réalisé avec son compatriote Caro.

Sur le coup on se dit que le choix est logique finalement, compte tenu du fait que les opus précédents ont tous été dirigés par des réalisateurs talentueux avec des univers marqués et un style propre tous différents des uns des autres. Sans parler du fait qu'il s'agit d'un réalisateur bien de chez nous! Cocorico donc !

Dans ce projet fou, Jeunet entraîne de plus une partie de ses collaborateurs proches du moment dont l'excellent Dominique Pinon qui rejoint le casting déjà explosif et Pitof qui gère alors la boîte de SFX Dubois pour la prise en charge de la majeure partie des effets spéciaux de cette super production.
Plus rien ne pouvait empêcher cette ALIEN 4 d'être un opus proprement jubilatoire! Sauf que...


200 ans après sa mort, à bord du vaisseau l'USM Uriga le lieutenant Helen Ripley est clonée par des généticiens à partir de restes de son ADN afin de récupérer l'embryon d'un Alien qu'elle abrite en vue d'en faire un élevage à des fins militaires. Un groupe de mercenaires en affaires avec les militaires embarque à bord pour y livrer une précieuse cargaison : des hôtes humains qui serviront à mettre au monde d'autres Aliens. Mais les créatures vont bientôt s'échapper et investir le vaisseau qui de plus se dirige vers la terre...

Dans le fond, le concept de cloner Ripley s'avère excellent ainsi que celui de la manipulation génétique entraînant le mélange des ADN Aliens/humains.
Ripley du fait de cette hybridation se retrouve avec des caractéristiques de la créature telle qu'une force surhumaine, une grande dextérité et possède même un sang au propriété acide.
En sens inverse les créatures, elles, ont semble-t-il gagnées en intelligence.
L'utilisation de ses créatures par les militaires qui tentent de les domestiquer est également une grande idée tout comme les tests faits sur des cobayes humains. Idée toute droit tirée des BDs que j'ai évoquées plus tôt.


La galerie des personnages est également de choix pour la majorité d'entre eux notamment en ce qui concerne les mercenaires venus livrer les fameux cobayes humains justement sortes de salopards bad ass menés par un Michael Wincot au charisme fou, qui comprend des gueules cassées telles que Ron Perlman ou Dominique Pinon absolument génial dans le rôle de Vriess, mécano en fauteuil roulant sans oublier Gary Dourdan dans le rôle de l'attachant Christie qui deviendra plus tard célèbre grâce à la série "Les Experts".

Winona Ryder est tout simplement à croquer dans le rôle de Call, androïde de seconde génération et Sigourney Weaver reprend le rôle mythique qui la fait connaître du public et explore de nouvelles facettes du personnage proprement fascinantes.
Même l'idée de placer l'action en plein milieu d'un immense vaisseau spatial médical géré par l'armée s'avère en théorie un bon choix. Alors qu'est-ce qui ne va pas? et bien la mise en forme...


C'est la version éditée en 2003 que j'ai vue pour faire cette critique qui s'ouvre sur une séquence inédite en salle et qui pose d'entrée le problème tout en étant métaphoriquementt représentative de ce que l'on va voir durant les deux prochaines heures.

Cette scène montre ce que l'on croit être de prime abord une mâchoire d'Alien en gros plan puis de-zoom pour nous révéler qu'il s'agit en fait de celle d'un tout petit insecte ridicule posé sur la vitre d'un cockpit du vaisseau qui se fait écraser d'un pouce par le pilote qui boit un milk-shake.
Puis le pilote enfourne les restes de l'insecte dans la paille du dit milk-shake et soufflant dedans expédie la bouillie qui en résulte, s'écraser contre la vitre...

Très franchement, cette scène résume bien symboliquement le traitement du mythe Alien par Jeunet, qui de toute évidence ne comprend absolument pas les codes de la saga et réduit cette dernière a son plus simple expression, recycle des séquences et des éléments déjà vus dans les épisodes précédents, les mélange et en fait une bouillie qu'il envoit valser sur l'écran, tout comme le petit insecte de cette intro en somme...


Dès les premières séquences on s'inquiète d'une chose :  le cadrage totalement étriqué qui semble presque être un format télé tellement il est réducteur. Jeunet semble ne jamais piger comment restituer la sensation d'espace réduit, de confinement, et filme le tout en cadrant au plus serré en ne donnant aucune ampleur à ses images, et sans jamais rendre justice aux magnifiques décors crasseux qui constituent les intérieurs de l'USM Uriga.

La scène de l'évasion des créatures par exemple tourne rapidement au ridicule, Jeunet choisissant de filmer ces dernières en gros plan au niveau de la mâchoire tuant dans l'œuf cette séquence à laquelle on ne comprend presque rien d'un point de vue visuel, totalement illisible du fait de cette mise en scène grossière, on a d'ailleurs plus l'impression d'être dans un film réalisé par son comparse Pitof qui dans son catastrophique "VIDOCQ" usait et abusait de ce style narratif visuel improbable.


Les Aliens justement sont très mal lotis puisqu'ils n'apparaissent qu'épisodiquement durant les deux heures que constitue le film, et encore, systématiquement mal cadrés une fois de plus exclusivement en gros plan, réduits à de simple mâchoire grimaçantes.

On ne percevra que très peu de fois la créature dans son ensemble et qu'on ne vienne pas me dire que c'était déjà le cas dans le premier film de Ridley Scott et que cela participe à maintenir le mystère autour de cette dernière et à jouer sur la peur de l'inconnu de la menace, l'argument ne tenant pas puisque depuis le film de Scott la créature Alien créée par Giger est aujourd'hui morphologiquement bien connue de tous et que le plaisir procuré participe même depuis que James Cameron les a totalement exposées dans sa séquelle explosive à nous donner envie de la voir évoluer librement dans toute sa splendeur.
Seule la reine échappera à ce traitement, mais Cameron, une fois de plus, en avait largement fait le tour auparavant...


L'évasion et l' invasion du vaisseau par les Aliens censés provoquer la panique est à ce titre effarante de bêtises puisqu'on voit uniquement UNE agression réelle, les autres étant suggérées, alors que cette séquence était l'occasion de montrer le chaos total, de verser dans la terreur à l'écran et de recoller à l'ambiance des précédents épisodes...

Mais non, au lieu de ça Jeunet montre les militaires et autres laborantins courants dans des coursives sous le son strident d'une alarme censées nous faire comprendre qu'il y a danger.
La sensation de stress est à ce titre totalement inexistante, ne vous attendez pas à la ressentir comme dans les précédents opus, Jeunet n'étant absolument pas capable d'installer cela au contraire...

On finit alors par être crispé et agacé d'attendre que tout cela bouge un peu, car 1h 05 après le début du film on continu à arpenter des couloirs désespérément vides sans ressentir la moindre angoisse ni aucune sensation de danger alors que soit disant 12 Aliens rôdent!
Ce n'est pas les attaques ponctuelles dont celle du personnage joué par Michael Wincott qui n'y changera quoi que se soit, scène d'ailleurs totalement prévisible et grand guignolesque au possible... En gros, en tant que spectateur, on se fout du sort des personnages pourtant attachants à la base et avouons-le, on s'ennuie ferme!


C'est la fameuse séquence sous-marine si célèbre montrant les Aliens donnant la chasse aux survivants dans un environnement inondé qui va enfin relever le niveau.
Magnifiquement filmée et montée, la panique nous gagne enfin et la sensation de claustrophobie inhérente à la saga est enfin présente.

La suite nous met même dans une situation de huit-clos angoissant et terrifiant où les survivants sont pris en étau entre deux options mortelles : affronter les Aliens sous l'eau ou remonter à la surface et subir l'assaut de plusieurs face huggers prêt à pondre!
Le tout culmine dans une véritable montée en puissance de l'action qui intègre de plus des coups de théâtre et des éléments dramatiques, à croire que Jeunet s'est retenu durant 1h30 et explose en une fois!

Le final malheureusement va lamentablement inverser la vapeur... Je ne parlerai pas de la créature censée être le rejeton de Ripley que je trouve absolument hideuse et totalement grotesque, comprenez de mauvais goût, mais de la façon dont il s'en débarrasse, à savoir en l'éjectant dans l'espace via un trou dans une vitre... encore et encore comme dans les deux premiers opus... Redondance quand tu nous tiens...


Paradoxalement, on ne sent pas de mauvaise intention de la part de Jeunet, mais simplement un manque total de connaissance vis-à-vis du genre qui se résume pour lui a du grand guignol (c.f la scène de l'insupportable colonel qui ayant été croqué à la tête par un Alien retire puis regarde son cerveau d'un air comique ) et confine au grotesque complet...

Oui ALIEN RESURRECTION est parsemé de passages réussis telle que cette scène poignante où Ripley se retrouve face à ses propres clones ratés et met fin à l'agonie de l'un d'eux ou encore la séquence sous-marine évoquée plus haut, oui le casting s'offre des punch line et des prestations d'acteurs réussies, à commencer par la majestueuse Sigourney Weaver et la belle Winona Ryder, oui le script d'origine est pourtant brillant etc... etc, mais sa mise en forme désamorce tout cela et donne lieu à un film de la saga presque ennuyeux voir inutile...

Si ce film s'était appelé "des monstres dans l'espace", j'aurais peut-être été plus indulgent, voire j'aurais aimé le film allez savoir, mais il s'agit d'ALIEN 4 et compte tenu du reste de la saga, de son héritage, de la mythologie installée, cet épisode laisse une forte impression de gâchis total qui met en colère, tant tous les éléments étaient réunis pour que ce film soit une réussite complète.


Ne vous méprenez pas, ALIEN RESURRECTION n'est pas un navet en soit, il ne plante pas la licence non plus, c'est juste un très mauvais chapitre de la saga, qui est surtout dans les mains de la mauvaise personne à savoir Jean Pierre Jeunet qui n'a absolument pas les épaules assez solides pour porter ce projet probablement parce qu' à l'époque il n'avait pas encore l'expérience requise pour livrer un travail à la hauteur de la franchise et je ne dis pas cela facilement car croyez moi j'étais le premier à l'époque à jubiler de voir son nom associé à une de mes sagas cultes... La douleur est d'autant plus forte...

Vous l'aurez compris, je n'adhère pas aux choix qu'a fait Jeunet, mais nombre de mes ami(e)s eux perçoivent ALIEN RESURRECTION à l'exact inverse comme un film à l'identité forte et unique. Je ne leur dirai pas le contraire, tous les goûts sont dans la nature, mais pour ma part je ne peux pas prétendre aimer un film qui ne me procure aucun plaisir de spectateur, mais au contraire de la colère de voir un concept aussi jubilatoire sur le papier s'effondrer totalement...


Insultez-moi, traitez-moi de trahir la cause ou de je-ne-sais-quoi d'autre, je ne peux pas aller contre ce fait : pour moi ALIEN RESURRECTION est un  ratage, un immense gâchis et un des films les plus frustrant que j'ai vu de ma vie de cinéphile.
Pour finir merci de ne pas avancer l'argument que le fait que le réalisateur soit Français m'oblige à le défendre vaille que vaille par solidarité, car j'ai bel et bien payé ma place à l'époque et je possède pas moins de 4 éditions du film en comptant les formats Laserdisc, Dvd et Blu ray, j'ai largement fais mon devoir je pense, j'aurais tout simplement aimé que Jeunet fasse le sien!

DÉDICACE A BRUNO DUSSART DONT VOICI LA BELLE CRITIQUE, POSITIVE ET TOTALEMENT LÉGITIME QUE JE RESPECTE D'ALIEN RESURRECTION : http://brunomatei.blogspot.com/2011/08/alien-la-resurrection.html

NOTE : 10/20

INTERDIT AUX MOINS DE 12 ANS

Luke Iron Mars

Corrections Mad Alice Lane

dimanche 28 août 2011

I SPIT ON YOUR GRAVE aka DAY OF THE WOMAN de MEIR ZARCHI (1978)




I SPIT ON YOUR GRAVE aka DAY OF THE WOMAN de MEIR ZARCHI (1978)


WARNING : "I SPIT ON YOUR GRAVE" est un film qui a suscité les plus vives polémiques à sa sortie et cela est d'ailleurs aujourd'hui toujours le cas. Si ce genre de sujet vous met mal à l'aise, vous choque ou heurte votre sensibilité de quelques manières que ce soit, veuillez ne pas continuer à lire. Je ne donne ici que mon humble avis sans intention aucune, de choquer ou provoquer qui que ce soit. Merci de tenir compte de cet avertissement.


Jennifer, une jeune écrivaine citadine décide de chercher l'inspiration de son nouveau roman en passant quelques jours à la campagne. Elle ne passe pas inaperçue auprès des résidents dont un groupe de 4 hommes qui dans un premier temps s'avèrent être très accueillants, puis de plus en plus envahissants. C'est lors d'une simple promenade que tout va basculer dans l'horreur...

On reproche au film de trop s'appesantir sur la scène de viol, d'être trop dur, démonstratif, insupportable, cruel ... Bref, on reproche au film sa véracité sur le viol!
Pourtant, à l'heure où certains films banalisent la violence vis-à-vis des femmes, les réduisant même parfois au rang d'objet (j'y reviendrai plus bas), "I SPIT ON YOUR GRAVE" remet les pendules à l'heure!

La scène du viol d'une durée de 25 minutes, entre le moment où Jennifer est attaquée dans sa barque jusqu'au moment ou elle est laissée pour morte par ses agresseurs, est horrifiante dans son réalisme, totalement insupportable, d'une brutalité inouïe et absolument révoltante : ce qu'est un viol.


Pour ma part, j'ai vu I SPIT ON YOUR GRAVE étant jeune (trop jeune d'ailleurs) et le film m'a "éduqué" et est à l'origine de mon profond féminisme.

Je dois même vous avouer que ce troisième visionnage ( 1 fois en salle lors d'un festival, 1 fois en dvd lors de son acquisition et enfin une 3ème fois en blu ray afin d'en parler ici ) m'a été insupportable!
J'ai détourné les yeux plus d'une fois et même coupé le son, trop choqué par le réalisme de l'agression de Jennifer.

L'agression en elle-même est filmée sans voyeurisme et complaisance, mais presque comme un documentaire, sans mise en scène réelle, la caméra étant surtout témoin de l'atrocité des faits, sans le moindre artifice et sans effet musical, portée par l'interprétation exceptionnelle, intense de Camille Keaton.

On se place du point de vue de la victime et on n'a de cesse d'espérer que cela va s'arrêter, que la brutalité et la sauvagerie cessent, que l'un des agresseurs réagisse et réalise ce qu'ils sont en train de commettre et y mettre un terme...

On supplie intérieurement, on agonise mais comme souvent dans les cas de viol, cette bouffée d'air n'arrivera jamais et l'horreur bascule dans le sordide, l'inimaginable, provoqué par les réactions instinctives et animales de ces mâles qui se motivent les uns les autres telles des bêtes d'une meute sauvage.


Tout part d'un simple jeu de séduction maladroit pour montrer leur virilité, puis poussé par un meneur, la ligne est dépassée, puis entraîne un autre franchissement de barrière et ainsi de suite, jusqu'à l'impensable et la solution de facilité la plus extrême, celle du meurtre pur et simple de la victime... Heureusement pour elle, le plouc censé achever Jennifer se dégonflera...

La description des agresseurs est très intéressante car elle ne fait pas intervenir des monstres organisés ou vivants dans la perversité et la déviance.
Non, il s'agit ni plus ni moins que de simples ploucs, des rednecks tout ce qu'il y a de plus classique dont un père de famille, de 4 hommes au demeurant d'ailleurs dans un  premier temps accueillants mais de plus en plus attirés par cette citadine plus lumineuse à leurs yeux que les autochtones féminines du coin.

Machos et basiques, tels des animaux en rut, il vont dans un premier temps tenter d'attirer l'attention de la belle Jennifer en faisant les beaux. De simples mâles voulant prouver leur virilité en somme qui de plus interprètent les choses de leur point de vue en considérant que Jennifer est complétement consentante, qu'elle les provoque et attise leur désir et ce sciemment...comme souvent dans les cas de viol, voila leur pathétique excuse...


Sachez qu'aux État-Unis, et ce depuis quelques années maintenant, une nouvelle vague de films pornos prolifèrent et est devenue "à la mode" : les films de viol XXX. Les femmes y sont instrumentalisées et totalement rabaissées au rang d'objet de plaisir.

Sans leur consentement , elle subissent brutalité, molestation et humiliation totale et cela pour satisfaire des spectateurs de plus en plus blasés et avides de sensations fortes et malsaines...

Certains sites proposent même des simulations pornos de "Snuff" movie où de jeunes femmes sont violées puis assassinées... Je n'ose pas imaginer les dégâts que provoquent ces films inacceptables sur l'inconscient des jeunes mâles en pleine puberté!

Cela ne pose pas de problèmes aux critiques de "I SPIT ON YOUR GRAVE" puisque ces films sont des films pornos classés X, "pour de faux", appelés "'rape game" (jeu de viol"!?!), joués par des actrices dites porno et donc pas prises au sérieux et donc pas grave ce qu'elles font ou disent ou subissent à l'écran et donc pas dangereux!!!

DÉSOLÉ, MAIS UN VIOL EST UN ACTE ABOMINABLE et "I SPIT ON YOUR GRAVE" remet les choses à leurs places et vous montre la gravité de ce que c'est dans les faits!


Oui c'est insupportable, oui c'est extrêmement violent, révoltant, totalement choquant et j'en passe et bien pire, mais après ça vous ne resterez plus impassible lorsqu'au JT vous entendrez "la jeune femme retrouvée violée...", je peux vous l'assurer, car les images du viol de Jennifer vous revenant en tête vous ne pourrez plus ignorer ce que cela est réellement.
Ça ne s'efface pas, on ne se fait pas violer et on n'en guérit pas en prenant un médicament, la souillure est là à jamais.

C'est ce qu'évoque la deuxième partie dite "revenge" du film qui donne ouvertement dans le film d'exploitation, après nous avoir montré la guérison lente et pénible de ses blessures physiques, Jennifer ne peut pas se résoudre à oublier, car les blessures morales elles sont bel et bien impossibles à soigner. Elle réclame vengeance et ce par le sang!

Elle se sert de son corps meurtri pour attirer les loups, puis les exécuter de façon implacable afin d'assouvir sa vengeance.
La violence de chaque mise à mort est extrême, la victime devenant juge et bourreau et se faisant justice elle-même de manière radicale en émasculant, étranglant, broyant ses agresseurs.

Cette deuxième partie à egalement été conspuée et de toute évidence était la goutte qui à fait déborder le vase des censeurs et critiques du fait de sa violence crue.


Quoi qu'il en soit, le film a ouvert le débat qu'on le veuille ou non, et a contribué a alimenter et à faire avancer constructivement la polémique éternelle sur ce qui est acceptable à l'écran, les limites tolérées concernant les images démonstratives. Pour moi I SPIT ON YOUR GRAVE est un film essentiel qui contribue à éveiller les consciences sur un sujet tabou, à en parler frontalement sans détour et qui pousse le spectateur à la réflexion certes de manière brutale, mais parfois il faut cela pour bousculer les consciences.


INTERDIT AUX MOINS DE 16 ANS + AVERTISSEMENT


DÉDICACE à BRUNO DUSSART

Luke Iron Mars

jeudi 25 août 2011

WONDER WOMAN UNAIRED PILOT produit par David E. Kelley (2011)


WONDER WOMAN UNAIRED PILOT produit par David E. Kelley (2011)

Petite surprise inédite, le net a laissé filtrer le fameux pilote de Wonder Woman produit par David E.Kelley qui avait été présenté à la chaine NBC pour lancer une nouvelle série et qui a été rejeté provoquant l'annulation pure et simple du projet. Étant fan de la célèbre amazone, je ne pouvais pas rater cette occasion de juger par moi-même ce que valait ce projet...


Pour remettre dans son contexte les événements, en mars 2011 le projet était dévoilé avec une photo de l'actrice Adrianne Palicky dans le rôle-titre arborant un nouveau costume de la miss Wonder.

Premier clash avec les fans du comics à l'affût du moindre écart, le costume intègre un pantalon bleu en sky ainsi que des bottes tout aussi bleues qui provoquent un tollé sur le net. Exit donc le petit short étoilé qu'arborait fièrement Lynda Carter dans la série des années 70.

L'annonce dévoile également que la belle Elizabeth Hurley fait partie du casting et que Jeffrey Reiner réalisateur notamment du pilote de Caprica-spin off de Battlestar Galactica-sera derrière la caméra, McG (à qui l'ont doit les 2 Charly Angels) prévu au départ, ayant annulé sa participation. Le buzz est lancé!


Dès la semaine suivante, des photos du tournage sont dévoilées montrant que la production a tenu compte des critiques négatives et des remarques des fans. Les bottes deviennent rouges et le pantalon toujours présent n'est plus en sky.

Mais ces photos, montrant Wonder Woman en pleine course au milieu du trafic urbain vont de nouveau provoquer des réactions vives.Cette fois c'est la crédibilité d'Adrianne Palicky qui va être remise en cause via ces fameuses photos, alors que pourtant lors de la première annonce personne ne remettait en question ce choix! Autant dire qu'adapter les aventures de l'héroïne de DC COMICS s'avère être compliqué...

Moins de 2 mois plus tard, NBC rejette le pilote et annule la série. Fin de l'aventure "Wonder Woman is back".


Heureusement internet est là, et suite à une fuite, le pilote se retrouve mis en ligne.
Alors,que vaut vraiment ce pilote?

L'épisode démarre quasiment sur les chapeaux de roue, et installe vaguement en deux minutes une menace en nous montrant un jeune étudiant soudainement pris de spasmes avec des larmes de sang lui coulant des orbites. Cela serait le résultat d'une drogue énergisante qui boosterait les facultés et qui serait commercialisée par la firme Calepharmaceutics dirigée par l'intouchable Veronica Cale (joué par Elizabeth Hurley). Wonder woman et son alter-ego Diana Thermiscira dont l'identité est publique tente de faire tomber Calepharmceutics afin de mettre un terme à leurs agissements...


Dès le départ, l'identité de Wonder Woman est donc connue de tous et l'épisode ne nous dira pas dans quelles circonstances. On nous propulse très vite en pleine course-poursuite musclée en plein trafic routier et il faut l'avouer en quelques instants, on se retrouve captivé!

Adriane Palicky est instantanément convaincante et il faut le dire, arbore de plantureuses formes et des mensurations sculpturales dignes de l'Amazone! Mieux, la miss se comporte de façon brutale, chassant sa proie et l'envoyant valser sans retenue et ce devant le public médusé et les forces de l'ordre exigeant qu'elle lâche le criminel qu'elle malmène ce qu'elle finit par faire à contrecœur et en ronchonnant!

On comprend vite que les agissements de la belle digne d'un vigilante ne sont pas du goût de tous et que les pouvoirs publics et les médias contestent et remettent en question ses méthodes peu orthodoxes, on est loin du mythe de la super héroïne que l'on connait!


On découvre ensuite son deuxième visage, celui de Diana à la tête de l'entreprise Thermiscira Industries qui vend l'image de Wonder Woman à travers des goodies et autres produits dérivés tels que des poupées à son effigie pour financer ses combats (!?!).Il s'agit de la séquence du pilote la plus maladroite et franchement la moins crédible dans l'état , Diana se plaignant du manque de crédibilité de la paire de sein des poupées faites à son image (O_O).

Le reste de l'épisode concerne la croisade de Diana pour faire tomber Veronica et son entreprise pharmaceutique et nous présente divers protagonistes tel qu'un inspecteur de police et un ancien prétendant pour qui Diana a encore très clairement des sentiments.Toute cette partie constitue le plus gros de la deuxième partie du pilote et installe les relations de Diana avec son entourage nous laissant entrevoir ce qu'aurait donné la série à ce niveau.


La troisième partie nous montre Wonder Woman en pleine action et je tiens à le préciser la belle porte enfin le fameux short étoilé tant réclamé par les fans, et là autant dire que la surprise est au rendez-vous! On découvre que l'Amazone est une adepte des méthodes fortes, de la torture lorsqu'il faut qu'elle soutire des informations et va même jusqu'à l'impensable pour une super héroïne : Tuer ses ennemis!

Énervé suite au décès d'une victime de la drogue énergisante, Diana enfile son costume et malgré toutes les mises en garde des pouvoirs publics, investit le laboratoire incriminé pour faire le ménage de façon musclée!

Le côté puissant de Wonder est mis en avant et la voilà en train de démolir une vingtaine de gros bras sans faire dans la dentelle! elle les fait valser sans difficulté, et les massacre, se servant des uns pour taper sur les autres et ne faisant preuve d'aucune pitié pour qui se met en travers de son chemin!
Elle va même jusqu'à lancer un tuyau dans la carotide d'un assaillant, le tuant sur le coup! On se croirait dans "Commando" avec Arnold Schwarzenneger!!!


La grosse surprise pour moi vient d'Adrianne Palicky qui s'avère réellement impressionnante dans le rôle de l'Amazone et ce contre toute attente, c'est le point fort de cette adaptation qui livre une version énervée bad ass et radicalement violente de la Wonder héroïne.

Par contre, l'aspect visuel et la construction narrative, elles, se rapprochent plus dans les faits de celles des épisodes de "Smallville", ce qui rend les choses étranges, totalement atypiques pour ce genre.

Comprenez que les raisons de l'abandon par NBC sont assez claires pour moi. Le décalage de ces deux aspects qui ont du mal à s'accorder rendant la série inappropriée à une grille de programme télé, ou du moins difficile à caser. Pas pour les enfants, pas vraiment pour ado, matûre dans son approche brutale des agissement de Wonder Woman... Le pilote a le cul entre 3 voire 4 chaises.


Je tiens à préciser une chose de taille. La version que j'ai vue est une version de travail qui est loin d'avoir été finie, mais donne une bonne idée générale du résultat final. De nombreux sfx manquent, la musique utilisée est de toute évidence temporaire puisqu'il s'agit en grande partie du score du film "Iron Man" et des informations s'affichent à l'écran destinées semble t'il aux divers départements travaillant sur le projet.

Mais ce pilote montre suffisamment ce à quoi on aurait eu droit et je dois l'avouer je suis encore plus déçu de voir que NBC l'ai rejeté car finalement il donne sacrément envie d'en voir plus et aurait très clairement relancer l'engouement du grand public vis-à-vis de Wonder Woman!!!

Luke Iron Mars

lundi 22 août 2011

SUCKER PUNCH de ZACK SNYDER ULTIMATE EDITION ( 2011 Version longue exclusive Blu ray )



SUCKER PUNCH de ZACK SNYDER
ULTIMATE EDITION ( 2011 Version longue exclusive Blu ray )


CETTE AVIS COMPREND DE NOMBREUX SPOILERS, NE PAS LIRE SI VOUS N'AVEZ PAS VU LE FILM


(Cette article est une version légèrement remaniée de ma critique éditée sur Facebook pour la sortie cinéma du film.
La version longue du film disponible uniquement sur la version Blu ray est traitée dans la deuxième partie de cette article)


PARTIE 1 : CRITIQUE DE LA VERSION CINEMA

Il est difficile de parler d'un film qui vous prend aux tripes au point qu'il m'aura fallu 30 minutes, assis sur les marches d'un escalier bruyant des Halles pour en sortir, il est vraiment difficile de décrire une expérience aussi intime et marquante.Certes, le cinéma m'a maintes fois ému, transporté, secoué, malmené etc, etc mais rares sont les films qui semblent avoir été fais pour vous en particulier,qui vous rappelle pourquoi inexorablement on s'installe dans une salle obscure depuis tout petit : SUCKER PUNCH est un de ces films.

A travers son film, Snyder touche un thème déjà souvent traité au cinéma : la fuite de la dure réalité, mais le fait d'un point de vu unique et de façon admirable .
Alors que le cinéma et la télé tombent dans la surenchère d'images sordides, malsaines et montrent avec force et détails l'horreur et la réalité de la souffrance humaine, avec beaucoup de voyeurisme, acclamées et même réclamées par les spectateurs, Snyder lui préfère utiliser la souffrance pour sublimer, transcender la vie, la dignité humaine et la liberté de l'esprit humain.



Dans les faits, si on reprend l'histoire de Sucker Punch, il s'agit de l'histoire de Babydoll, une jeune femme dont la vie est totalement brisée le jour où sa mère décède, la laissant entre les mains d'un beau père abject avide de récupérer l'héritage familiale.
Suite à une altercation avec ce dernier, Baby doll tue accidentellement sa jeune sœur qui s'apprêtait à subir un viol...Baby doll elle même subit déjà probablement depuis un moment les assauts de cette homme qui visiblement bénéficie d'une certaine réputation sociale vertueuse.

Le prétexte est trop beau pour ce beau père monstrueux pour se débarrasser d'elle en la faisant interné dans une prison psychiatrique pour femmes .Elle tombe de nouveau dans un monde où les jeunes filles incarcérées sont abusées et même prostituées par le biais d'un aide soignant pervers.


C'est glauque hein? Seulement je vous rassure, contrairement aux séries du type "Les Experts" par exemple qui vous montrent en détails les viols et les souffrances lentes et agonisantes des victimes, se complaisant dans l'horreur dans laquelle la victime a souffert en étant étouffée violée encore et encore, vous ne verrez pas les violences que subissent les pensionnaires de cette prison dans SUCKER PUNCH.

Snyder ne se complait jamais dans le voyeurisme primaire, il n'insiste pas sur les larmes, ne racole pas pour jouer et vous apitoyer, il ne vous trompe pas et n'achète pas vos émotions en faisant hurler ses victimes : elles sont en souffrance, point, inutile pour lui de s'appesantir dessus et jouer les cameramen d'un show voyeuriste sordide.


 Çà et là, il montre les larmes de la souffrance mais jamais n'appuie dessus pour vous faire pleurer...il n'en reste pas moins que cette douleur est là, palpable, ne pas la voir n'en retire rien à toute cette souffrance qui habite cet hôpital où ces jeunes femmes sont oubliées, livrées à un pervers opportuniste dans l'indifférence générale de la société.Un écho à bon nombre de ces victimes silencieuses de notre monde.
A partir de là,Babydoll projette de s'enfuir.En d'autres termes,SUCKER PUNCH est un film carcéral avec évasion à la clé.Point barre?......NON!



La clé est votre esprit

Ce contexte est le terrain du vrai sujet du film : la force de l'esprit,la fuite dans une réalité autre pour endurer la souffrance du monde réel.Et là Snyder nous émeut totalement.
Comme dit précédemment, Babydoll subit le pire, mais Snyder préfère montrer comment elle surmonte, survit et endure tout ça : En travestissant la réalité, en s'autoproclamant héroïne de combats épiques où elle affronte des hordes d'ennemies plus dangereux et monstrueux les uns que les autres, en transcendant le décor sale des murs de cette hôpital en se projetant dans des univers plus fantastiques les uns que les autres.Une simple quête pour obtenir un briquet devient une chasse au dragon par exemple!


Chaque horreur qu'elle vit dans la réalité devient un combat où elle se surpasse pour vaincre et vivre, survivre....une façon de supporter la douleur, d'aller de l'avant, de s'échapper et de tenir chaque jour.Elle va jusqu'à entraîner d'autres pensionnaires dans sa quête d'échappée belle, qu'elle intègre dans ses aventures, sa vision des choses, comme guerrières implacables qui marchent à ses côtés...elle vit l'aventure, la grande en surpassant les limites de l'imagination...et pousse les autres à avancer dans la réalité se faisant.



En somme, Snyder parle de ce besoin de fuir la réalité, qui pour moi à toujours été la raison pour laquelle je me suis enfermé dans les salles obscures.Fuir pour mieux avancer, encaisser grâce à la magie de l'imaginaire, se relever dignement en vivant à travers des aventures extraordinaires des combats où l'on sauve le monde, apaiser ses souffrances en les relativisant en se projetant dans un univers bien plus vaste que la pièce qui nous étouffe, nous retient.

Les envolées visuelles sont donc parfaitement justifiées, Snyder nous montrant ce que Baby doll voit, vit et ressent à travers son imagination.Est-ce les médicaments? est t-elle folle? ou tout simplement a t-elle une imagination débordante? (c'est cette dernière version que je retiens personnellement), peut importe, elle transfigure l'horreur de son quotidien sordide par l'esprit.



Sucker Punch est un putain de film sur la force de l'esprit, une ode aux cinéphiles qui se servent de la magie des images d'un film pour trouver du réconfort, du bonheur, de l'apaisement à leurs souffrances... Un cri au droit de garder la liberté de son esprit.

Brisez mon corps, humiliez-moi, rabaissez-moi...moi BABYDOLL je garde ma liberté et ma dignité à travers mon esprit...à JAMAIS





PARTIE 2 : VERSION LONGUE ET TEST BLU RAY 


La version cinéma avait créé une vive polémique lors de sa sortie salle, idolâtrée et considérée comme culte par certains, descendue en flammes et taxée d'être sans intérêts et même misogyne par d'autres...la version longue était attendue au tournant car beaucoup pensaient qu'elle remettrait les pendules à l'heure, tout du moins qu'elle changerait radicalement la tonalité du film.
Je préfère prévenir ceux qui déjà n'avaient pas aimé la version visible en salle, vous n'êtes pas prêts d'aimer SUCKER PUNCH dans sa version longue...en revanche, pour les amoureux du film de Zack Snyder apprêtez-vous à vous prendre une deuxième claque totale encore plus massive que la précédente! Je m'explique...


Zack Snyder ouvre les portes de l'esprit de BABYDOLL en grand dans cette version en réintégrant une bonne vingtaine de minutes indispensables à mon sens.Le film tel qu'on le connaissait jusqu'à présent est amplifié, magnifié et nettement plus explicite scénaristiquement.


De nombreux plans ont été réintégrés, restituant une narration plus fluide et plus régulière ainsi que de nombreux dialogues çà et là qui, contrairement à la version cinéma, démontre de façon claire que les filles subissent bien des violences au sein de cette hôpital sordide.


Mais les gros changements concernent essentiellement quatre séquences qui se retrouvent sublimées par les nombreuses minutes additionnelles et rendent la version sortie en salle totalement obsolète!




La première séquence est la réintégration de la chanson "Love is the drug" que l'on pouvait voir uniquement dans le générique de fin dans la version salle.Elle retrouve sa place dans le film, et en version intégrale nous permettant de voir ce spectacle de danse dans sa totalité et de dévoiler un peu plus les personnages notamment Blondie interprétée par la craquante Vanessa Hudgens qui ici nous prouve une fois de plus qu'elle est une merveilleuse danseuse.
La scène installe egalement définitivement le fait que l'hôpital est un lieu de stupre et de débauche et fait penser d'un point de vu visuel à MOULIN ROUGE. Proprement sublime!


La deuxième séquence est celle se déroulant pendant la seconde guerre mondiale.Une fois de plus, c'est le personnage de Blondie qui bénéficie le plus de nombreuses minutes supplémentaires et la bataille s'en retrouve amplifiée avec de nouveaux plans du combat du mecha et des tonnes et des tonnes de douilles supplémentaires qui pleuvent! La guerre est totale et ont se demande pourquoi elle a subi des coupes aussi importantes en salle!


Mais c'est la troisième séquence qui subit le plus de changements : celle de l'attaque du château.
Cette séquence que j'avais trouvée un peu en dessous des autres en salle devient ici totalement épique!!! L'assaut dans la cour absent de l'ancienne version est tout bonnement hallucinant et montre nos héroïnes défourailler des centaines d'orcs au fusil de combat puis à l'arme blanche pendant de nombreuses minutes! Même la chasse avec le dragon gagne en puissance, une aberration que ces minutes indispensables n'aient pas été incluses dans la version cinéma!


La dernière séquence sera celle qui fera probablement le plus parler d'elle et créera certainement de nouveau la polémique.Elle concerne la fin du film,et fait intervenir le fameux "High rollers" transposition par Babydoll de l'homme qui va lui faire subir sa lobotomie.Cette scène est tout simplement magnifique et encore une fois indispensable mais je n'en dirais pas plus sur son contenu hormis qu'elle contribue grandement à alimenter la thématique du film, qu'elle m'a bouleversé et que le choix de Baby doll nous marque à vie encore plus.




La version longue de SUCKER PUNCH est donc indispensable et replace le film dans un rythme plus fluide et régulier en restituant toute la splendeur de ses scènes de combat et en donnant des informations qui étaient jusqu'ici uniquement suggérées dans l'ancienne version.

Vous ne pourrez plus regarder la version courte après ça!


Et pour finir enfin, le Blu ray comprend des suppléments à la pelle avec notamment un "MAXIMUM MOVIE MODE" qui vous dévoilera l'intégralité du tournage, des effets spéciaux décryptés ,des interviews et tout cela présenté par Zack Snyder lui même sur plus de 2 heures.MUST HAVE!


NOTE DU FILM VERSION LONGUE : 19/20

NOTE DU BLU RAY : 19/20


DÉDICACE A BRUNO DUSSART, KEVIN CONDON et ELISABETH LEHNSHERR


Luke Iron Mars

Corrections Mad Alice Lane

dimanche 21 août 2011

SPACE BATTLESHIP YAMATO de Takashi Yamazaki (Blu ray chez Wild side)


SPACE BATTLESHIP YAMATO de Takashi Yamazaki (Blu ray chez Wild side)

 2199, l'Humanité est au bord de l'extinction à cause d'une guerre livrée contre une race extraterrestre, les Gameliens, qui s'acharnent sans raison sur la terre.Du fait des attaques répétées sur cette dernière, la planète bleu est contaminée par une forte radioactivité qui la rend de plus en plus invivable pour notre espèce... Seul espoir, un vaisseau doté d'une force de frappe exceptionnelle et capable de parcourir des distances inimaginables : Le Yamato!

La dernière chance de l'espèce humaine est d'envoyer son ultime bâtiment de guerre vers une planète  éloignée supposée amie dans l'espoir de mettre la main sur un hypothétique décontaminateur qui pourrait sauver la terre et ses habitants... Kodai, un pilote émérite à la renommée passée qui a quitté jadis l'armée pour d'obscures raisons, va se joindre à cette mission à bord du Yamato...

J'ai compulsé les sites et autres avis sur le net pour me rendre compte que le film était fustigé de toutes parts... Je vous livre ici mon humble avis remanié et enrichi de mon article précédemment posté sur Facebook.



ENFIN, ENFIN UN FILM ADAPTÉ D'UN MANGA DIGNE DE CE NOM!
Je m'adresse aux fans d'ALBATOR, ce film inspiré de l'univers fabuleux de Leiji Matsumoto rend totalement hommage à l'esprit Manga des œuvres du maître!
S'en est même troublant de voir en "live" des acteurs, une esthétique et des situations directement issues de la bande dessinée Japonaise, parfois avec maladresse mais au moins fidèle aux codes du genre!

Il est évident que ce film ne plaira pas à tous (en gros si vous êtes pas fan de manga passez votre chemin) que ce film sera critiqué par les fans élitistes de base du manga (mais eux je ne leur donne pas de crédit ils passent leur temps à se plaindre!) mais plaira aux fans de Matsumuto qui rêvent depuis longtemps de voir "en vrai" les héros des anime de leur enfance.

C'est le cas ici, les dessins prennent vies littéralement, les tenues, les postures, les look,les batailles épiques, l'esprit de sacrifice permanent, les valeurs de l'amitié, etc etc...tout y passe jusqu'à (parfois) l'excès mais avec une sincérité imparable et un respect des figures imposés par ce genre particulier.

Dans sa mise en forme c'est réussi malgré quelques incrustations un peu limites, une narration qui s'inspire un peu trop de certains films américains du genre (dont INDEPENDANCE DAY et STAR TREK le remake, si si) et une fin à rallonge qui aurait gagné à être épurée, "SPACE BATTLESHIP YAMATO assure le spectacle avec des moments forts et rappelle les anime de notre enfance même musicalement d'ailleurs!  




Attention, je ne dis pas que le film est exempt de défauts, mais qu'ils sont compréhensibles et de se fait excusables à mon sens, il en cumule un grand nombre je tiens à le préciser que ce soit visuel ou thématique, on est loin du chef-d'œuvre mais disons seulement qu'ils sont tributaires de l'adaptation tel quel d'un manga, sans recul aucun, ce qui est d'ailleurs ce que les fans réclament depuis longtemps finalement. Comme quoi, une fois de plus ils prouvent qu'ils ne sont pas forcément bien placés pour comprendre ce qui ferait une bonne adaptation live.

On constate que transposer tel quel les cases ou les images animées d'un format aussi particulier entraîne forcément des décalages énormes, mais jamais on ne ressent l'échec de la démarche du réalisateur étant donné qu'une grande sincérité, j'ai presque envie de dire naïveté, émane de son travail.

Il en va de même des acteurs, certains chevronnés d'ailleurs, qui semblent ici constamment surjouer mais au final, ils ne font que respecter les personnages too much de l'Anime jusqu'à la caricature et avec un sérieux qui bien sûr peut prêter à rire.

Le plaisir vient de là, de cette transposition fidèle narrative et visuelle, et par conséquent pas forcément adaptée au support cinéma, d'un média au rythme et au fonctionnement radicalement différent.


En gros, vous avez l'impression de regarder un Anime mais avec des acteurs... C'est assez troublant voire incongru et pourtant ... Totalement jouissif !!!

Dans ce contexte, il est évident que peu de personnes prendront, oserais-je dire, comprendront le plaisir coupable inhérent à cette expérience. Pour ma part, je ne me suis pas ennuyé et j'avais le sourire aux lèvres durant la projection et parfois même un gros frisson probablement dû à la nostalgie liée aux Anime de mon enfance, à l'exception de la fin que j'ai évoquée plus haut qui souffre de longueur quasi insoutenable (j'ai manqué de m'endormir!) et qui de plus semble totalement improbable dans les faits mais les deux derniers plans sauvent in extremis tout cela.

 On appelle ça un gros plaisir coupable


C'est encore et toujours l'éditeur WILD SIDE qui sort ce beau Blu ray chez nous. Alors, ruez-vous dessus (image et son au top comme d'hab') en attendant avec impatience l'adaptation de "GANTZ" prévue en septembre!

Note : 14/20 


Luke Iron Mars

samedi 20 août 2011

DEAD BLOCK (PS3, XBOX 360, P.C)


DEAD BLOCK (PS3, XBOX 360, P.C)

ZOMBIES ZOMBIES ZOMBIES!!! Les morts vivants sont partout!!! Ils ont investi les grands écrans, les séries télés, les bds et les jeux vidéos n'échappent pas à cette mode!

DEAD BLOCK du studio Candygun games exploite donc ce filon en nous mettant dans la peau de trois survivants qui vont devoir tout faire pour éviter de finir en casse croute pour ces créatures en putréfactions oh combien décidées de vous croquer tout cru.Le jeu exploite et combine en théorie deux genre,le beat them' all et le tower defense...mais il est en pratique bien plus subtil qu'il n'y parait...

Vous commencerez chaque niveau dans un décors en huit clos tel qu'une humble maison,une école ou un fast food que vous allez devoir défendre sans possibilité de sortir afin de remplir divers objectifs pour finir le stage.
Pour ce faire on vous donne la capacité de construire des barricades à l'aide de votre marteau et de divers matériaux que vous récolterez en brisant tout ce qui vous tombe sous la main que se soit commode, lit, étagère, machine à laver, chacun de ces meubles vous donneront des matériaux différents.

Portes, fenêtres et autres passages devront être occultés afin de ralentir la horde sans cesse grandissante des zombies qui inlassablement tenteront de vous bouffer ! C'est là où le jeu devient subtil...si dans un premier temps on évolue assez facilement dans la bâtisse, cela devient vite difficile et mortel lorsque la horde des morts vivants s'entasse dans chaque recoin submergeant les pièces et vous encerclant...on retrouve alors les sensations d'un survival dans ces conditions et le stress prend souvent le dessus comme dans un bon vieux "Resident evil"!


C'est là le comble de ce jeu de prime abord drôle et défoulant...il parvient à nous procurer les sensations d'un survival retro avec tout ce que cela implique en vous mettant dans des états de panique qu'on attribue généralement à des titres plus sérieux!

Le fait est que l'erreur du gamer de base sera de foncer dans le tas,en jouant la carte du beat them' all mais cette technique ne fonctionnera pas longtemps puisque les zombies sont particulièrement résistants à vos attaques physiques sans oublier que vous à contrario ne supporterez pas plus de quelques coups avant de passer l'arme à gauche!

Il est donc nécessaire de jouer la stratégie en encloisonnant les ennemies et en se frayant un chemin vers les objets les plus utiles afin de surmonter les assauts.


Les trois personnages possèdent egalement des compétences propres, et dans certains niveaux vous pourrez switcher de l'un à l'autre et ainsi utiliser à bon escient chacune des particularités des protagonistes.
Mike,ouvrier baraqué a la possibilité de construire par exemple des fortifications plus vite et plus résistantes, tandis que Foxy elle sera plus efficace en combat rapproché.

Chacune de ces compétences peuvent d'ailleurs être upgradé et devenir mortel contre la menace zombie! il vous faudra batailler donc pour trouver divers objet qui vous permettront de...jouer de la guitare et de faire danser les zombies!!!
Oui,on est dans le délire totale mais cela semble être la solution pour les éradiquer : le bon vieux rock'n'roll! Vous devrez d'ailleurs jouer à un mini jeu assez sommaire façon guitar hero pour faire péter le gros son YEAH!


Vous aurez la possibilité de jouer en coop jusqu'a 4 joueurs en local...c'est là le gros défaut du jeu : il ne possède pas de jeu multi en ligne! cela est tout simplement aberrant dans la mesure où il s'y prête totalement et on imagine le délire que cela aurait été...Dommage, vraiment,car le jeu passe à deux doigts de devenir une référence à cause de ça.

Pour le reste, la durée de vie est dans les normes de ce type de jeu, avec 10 niveaux et diverses médailles à décrocher en relevant des challenges et un replay value conséquent dans la mesure où chaque partie est totalement différente selon la méthode adopté.Un jeu qui défoule oui, mais qui à le mérite de remplir son cahier des charges au delà de ce que l'on attends de ce type de jeu.


Graphisme : 14/20 Dans la moyenne de ce que l'on attend de ce type de jeu avec un design amusant pour les zombies et des personnages attachant plutôt bien modélisés

Gameplay : 15/20 Rien de grave à signaler si ce n'est une gestion parfois difficile en situation de panique qui finalement ajoute au stress et contribue à l'aspect survie du jeu!

Durée de vie : 15/20 Le mode hard est réellement dur et les 10 niveaux constituent un terrain de jeu qui vous occuperont sans parler des médailles à décrocher par niveau

Bande son : 8/20 Sympathique au début, elle devient vite répétitive et casse pied!le point faible du jeu

Note global : 14/20 DEAD BLOK est un tower défense sympathique avec de faux air de beat them'all qui remplit au delà des espérances sa fonction de défouloir et qui provoque des sensations qu'on avait plus ressenti depuis les survivals old school.Le fait qu'il n'y ai pas de mode multi en ligne est une aberration totale!Dommage...

Luke Iron Mars